Faciliter la vie des stagiaires

Au total, entre les frais d’inscription, les cours CAPA et les cotisations à l’Ordre, le stagiaire doit payer plus de 1.500 € en 1ère année et de 2.100 € la deuxième année.

Ces frais sont très importants, surtout lorsqu’ils sont mis en parallèle avec la rémunération minimale forfaitaire du stagiaire (de 1.626,24 € la première année, 1.896,93 € la deuxième et 2.167,62 € la troisième).

Il faudrait, à tout le moins, leur permettre de payer ces frais en plusieurs fois.

Par ailleurs, l’existence du fonds d’aide du Carrefour des stagiaires devrait être systématiquement rappelée pour que les jeunes diplômés souhaitant prêter serment et les stagiaires qui rencontrent des difficultés à payer ces frais sachent qu’ils peuvent être aidés. L’Ordre a mis des fonds à disposition du Carrefour des stagiaires afin que ce dernier, sur dossier et après un examen au cas par cas, attribue, en toute confidentialité, des prêts à taux 0 % qui sont remboursables selon les modalités individualisables à déterminer avec le stagiaire.

D’une manière générale, il conviendrait que tous les nouveaux avocats soient pleinement informés de l’existence du Carrefour des stagiaires et de l’aide qu’il peut leur apporter, ne fût-ce que par les informations publiées sur son site internet.

De même, la possibilité de solliciter une correction prioritaire des dossiers BAJ en vue de l’attribution de la rémunération correspondante devrait faire l’objet d’une publicité plus importante.

Enfin, pour faciliter la vie des stagiaires, l’Ordre se doit d’intensifier le contrôle des maîtres de stage. La première étape, consistant en l’agrément préalable, convient d’être saluée mais cela ne doit pas s’arrêter là. Le stagiaire doit recevoir la formation qui justifie qu’il accepte de travailler à bas prix et être payé pour l’intégralité des heures prestées dans les dossiers du cabinet de son maître de stage, qu’elles soient facturées au client ou non. L’Ordre devrait vérifier le respect des obligations par le maître de stage de manière beaucoup plus systématique. S’assurer que le contrat de stage soit respecté et que tous les stagiaires puissent bénéficier des aides existantes n’est certainement pas suffisant mais serait pourtant déjà une (petite) avancée.